ANTOINE MARTINET – VESTIGIUM PARK

La Fondation Desperados pour l’art urbain a accompagné l’artiste Antoine Martinet (dit MioSHe) dans son exploration du médium tapisserie, à travers la création d’une série de tissages qu’il a imaginée et fait réaliser au point numérique par l’atelier Néolice à Aubusson.

Ce projet au long court intitulé Vestigium Park (débuté en 2019), revisite les archétypes de l’art ancien pour mieux nous parler de notre époque. À mi-chemin entre les tentures médiévales de l’Apocalypse d’Angers et les tapis de guerre afghans de la fin du 20e siècle, les tissages se déploient comme des frises narratives du grand foisonnement des civilisations contemporaines. L’artiste y aborde des thèmes qui lui sont chers: l’hyper-production, l’épuisement des richesses, les rapports sociaux, avec comme préoccupation centrale l’écologie. 

C’est à partir d’Hétérotopies, grande épopée écologique qui raconte le choc des civilisations à travers une multitude de scènes, que MioSHe a pensé une série de 4 nouveaux tissages :
« Réserves Naturelles » dépeint l’évangélisation des peuples autochtones et la déforestation des forêt primaires, « Terre Rares » se concentre sur l’extraction des ressources minérales de nos sous-sol, tandis-que « Hydrostratégies » et
« Humanoplancton » nous exposent l’océan comme un espace de conflits géopolitiques.